Description
Ces quatre récits captivants, intimistes, alimentés de réflexions personnelles, de documents officiels d’ordre historique et juridique, font revivre ici l’essentiel du cheminement des 22 années de service (1975-1997) de Gaëtan Hayeur, bio-écologiste aménagiste à la division Environnement d’Hydro-Québec. Tout autant revisite-t-on, brossés en une large fresque, les enjeux environnementaux du plus grand développement énergétique qui aura caractérisé le Québec nordique de la deuxième moitié du siècle dernier.
Un parcours marqué par des remises en question de sa détermination à réaliser, selon la perspective des principes du développement durable, les objectifs des dossiers dont il avait la responsabilité. En conclusion de son œuvre qui s’avère globalement une sorte d’anthologie critique, son franc regard sur les Autochtones représente une vision de compréhension de leur situation et une source de motivation pour leur meilleur avenir.
Gaëtan Hayeur est peut-être ce loup que ses nouveaux employeurs ont laissé entrer dans la bergerie, en 1975. Mais investi de leur confiance, il aura été, par sa capacité d’analyse et son jugement critique professionnel, un des rares témoins du développement énergétique accéléré du Québec à oser tisonner la mémoire de ses états de service pour en extraire certains pans de vie significatifs, en ne craignant pas la controverse possible suscitée par l’étalage de ses convictions. À cet égard, une citation souvent attribuée à Einstein pourrait teinter de façon pertinente l’ensemble des fondements de ses mémoires de biologiste : Il n’existe que deux choses infinies, l’univers et la bêtise humaine… mais pour l’univers je n’ai pas de certitude absolue. On comprend ainsi le ton parfois outré de l’auteur face à l’abandon des projets Grande Baleine et du détournement Pékans/Carheil de la rivière Moisie. D’aucuns conviendront certes que les futurs aménagements de nature énergétique au Québec demeureront désormais influencés par le caractère novateur et diversifié du type d’analyses environnementales, développées à cette époque par notre Société d’État, et auxquelles il a largement contribué.