Description
« Une nation qui est la simple province d’une autre nation, ça dépasse l’entendement », nous dit Bernard Landry dans ce livre d’entretiens passionnant qui couvre les 50 dernières années de la vie politique québécoise.
L’ancien premier ministre est en éternelle mission. Mais à 78 ans, le long combat qu’il a mené risque de ne pas connaître le dénouement qu’il souhaite. Condamné par René Lévesque à l’économie, il s’est battu toutes ces années pour la création de la richesse sur cette terre qu’il chérit et chérira au-delà du temps. Aujourd’hui cependant, il s’inquiète de l’avenir démographique, culturel et économique de sa patrie. Il comprend mal l’humeur changeante des Québécois. Celui qui a toujours cru qu’on « s’en allait vers l’indépendance » arrive difficilement à saisir l’indifférence de certains pour la question nationale et l’absence d’indignation contre des infamies perpétrées contre le Québec : les mesures de guerre, le rapatriement unilatéral de 1982, les magouilles référendaires de 1995 pour ne nommer que celles-là. Ce sont des événements qui auraient révolté la plupart des nations du monde, mais il faut croire que Bernard Landry a la mémoire plus aiguisée que celle de sa nation.
Témoin privilégié de l’histoire moderne du Québec, Bernard Landry revient également sur des passages fascinants qui ont marqué sa carrière ; des années fabuleuses du gouvernement Lévesque à l’acharnement des journalistes ; de sa fracassante démission en 2005 à la dernière phrase que lui a dite Pierre Elliot Trudeau quelques mois avant sa mort : « Tu sais, Bernard, j’aurais pu choisir l’autre option ».